Le petit reste silencieux. Et bave peut-être un peu. -
Mais là, le père arrive, dit le père. Dans un carrosse vert qui
ressemble à une citrouille. Et il libère le fils de sa tour invisible. Le
gamin à l'air de se demander comment il ferait, le père, pour libérer
son fils. Sauf qu'à ça, le père ne sait pas répondre. Il a beau fouiller
dans sa tête, dans son imagination, rien ne lui vient.
Si vous ne lisez que ces lignes;
Un roman poignant sur l'amour filiale, sur la quête du lien d'un père et de son fils autiste. Road movie aux personnages picaresques, la 2CV verte est du même bois que les romans de Pagnol, portant des éclats de soleil quand les nuages du destin et du passé s’emmêlent et menacent les rares échappées possibles... Un éblouissement !
Les yeux du petit ne s'évadent pas. Le père a l'impression d'être une carpe dans un bassin, comme si l'enfant l'avait guetté par-delà ses paupières, depuis toujours.
Manu Causse
Je suis né au début des années 70 en région parisienne – mais je m’en
souviens à peine, parce que mes parents ont très vite déménagé dans un
village de l’Aveyron, où j’ai grandi. Au bord d’un gouffre, d’ailleurs,
mais c’est une autre histoire.
Enfant et adolescent, je rêvais
d’écrire. Ou de devenir rock star. Mais comme les études dans ces deux
matières n’existaient pas encore, j’ai fini prof de Français, un métier
que j’ai exercé pendant quinze ans un peu partout en France, et
principalement dans le Gers.
En 2005, j’ai décidé de dépoussiérer
mes vieux rêves ; j’ai arrêté d’enseigner pour me consacrer à
l’écriture. Depuis, je vis à Toulouse et je partage mon temps entre
traductions, romans adultes et adolescents, musique, ainsi que diverses
activités artistiques indéfinissables – le tout avec ma compagne,
écrivain et traductrice elle aussi, et quatre adorables ados qui restent
une grande source d’inspiration. Et de bonheur, aussi.
J’ai écrit depuis une quinzaine d’ouvrages, dont le roman Le pire concert de l’histoire du rock, quatre romans bilingues et deux albums illustrés.
Et puis voilà. N’hésites pas à me contacter dans les rubriques prévues à
cet effet sur mon blog (laboratoire d'idées en chantier) ou sur mon site, à cliquer là où tu veux, bref, fais comme chez toi et
amuse-toi bien.
Le pitch
Isaac est un petit garçon vide. Un corps, des yeux, mais rien à
l’intérieur. Il ne parle pas – sauf quand il hurle. Ses parents se sont
détruits peu à peu à coups d’amertume et de culpabilité.
Éric,
le père, est épuisé et désemparé. Jusqu’au jour où il hérite d’une
vieille 2 CV – une 2 CV verte. Et quand Isaac la voit, quelque chose
change. Tout s’emballe : le père décide d’enlever son fils de la
clinique et de partir à l’aventure au volant de la 2 CV. Aidés par une
adolescente lunatique, traqués par un gendarme amateur de champignons et
accompagnés d’un chaton bavard et arrogant, le père et le fils nous
plongent dans un conte initiatique tendre et loufoque.
Les choses changent donc, même quand on est pas mieux que mort. Les choses arrivent quand on ne les attend plus.
Ce que
j'en ai pensé
Parfois le destin est une peau de vache, vous rajoutant couche après couche des claques auxquelles il faut essayer de trouver un sens pour faire résilience, pour ne pas marcher dans un vide absurde.
L'histoire d'Eric, le père, est ainsi faite. Et si il y a une histoire ancienne dans laquelle la 2CV verte est un élément fondateur du mythe, la naissance du petit tel qu'il est n'a certainement rien à y voir.
Seulement, voilà un homme qui tente d'être un papa pour un enfant avec lequel il ne sait comment communiquer. Tisser un lien avec son enfant comporte un impératif que ce roman met à jour ; lier dans le récit d'une famille les destins et les individualités. Mais comment procéder quand le père porte seul son histoire et que l'individualité de l'enfant est quasi inexistante, noyée dans les soucis de gestion d'une institution et de parents sans mode d'emploi ?
Ce roman est donc une genèse, un récit fondateur, où l'on découvre que les fils des histoires de chacun procèdent du tissus de la vie, les parques s'amusant allégrement, ici sous les traits d'un chat psychopompe.
Rythmé,
laissant le suspens jusqu'à la dernière page, alternant les suspensions
du temps poétiques et les staccato endiablés des pensées et actions des
personnages, La 2cv verte est une réussite totale tant sur le
plan de l'écriture, de la construction du récit que par la trace, le
gout, la réflexion qu'il laisse en bouche. Sans misérabilisme ni pathos dégoulinant, avec une franchise courageuse, Manu Causse mène le récit de rencontres en rencontres, alternant les personnages et les points de vues, pointant les failles de chacun ainsi que leurs ressources nées de ces fêlures.
Parfois cocasses, comme le gendarme amoureux des champignons ayant développé un art de vivre et une philosophie de son violon d'Ingres, parfois tragiques, comme la mère Lucile, libellule crachée en plein vol, ou Marion belle malgré sa fêlure semblable à un papillon couleur pastis, chaque personnage procède de la pièce de théâtre antique qui se déroule au grès des pages, y ajoutant un pan provenant de la vérité qu'il s'est construit. Heureux les fêlés car ils laisseront passer la lumière, citation attribuée à Audiard, y trouve ici tout son sens. Par la poésie brute, ancrée dans le cambouis, les paysages et le réel, la recherche du premier acte, de la première pierre, pour ériger l’avènement d'une nouvelle histoire et les fondements des psychologies prenant racine dans des tragédies; tout ici fleure bon les grands romans de Giono et Pagnol.
La lumière s'incline par les baies vitrées sur les tables du petit déjeuner. C'est une lumière rectiligne, parfaite, une lumière qui fait croire à la beauté du monde. Elle joue sur les tasses blanches, à travers le miel qu'il étale et jusque dans les cercles concentriques du café. La lumière est une odeur, celle du pain chaud, du chocolat qui fond ; elle est le bruit de la petite cuillère qu'une main pose doucement sur la nappe.
En
résumé...
Les plus;
Une histoire et des personnages poignants,
une écriture précise,
un sujet traité avec intelligence et sans mièvrerie,
une dimension mythique dans un fait divers éminemment humain.
Les moins;
Je n'en vois aucun.
En conclusion;
Découverte d'un auteur lumineux et profond, maniant avec brio les contrastes de dimensions, je remercie les éditions Denoël pour cette rencontre. C'est avec impatience que j'attendrai donc les prochains écrits de Manu Causse !
Le lac est immobile. Il émerge de la nuit peu à peu, sans un nuage de brume. Les sommets l’entourent avec une affection distante, solidement.
À tous les garnements, petits et grands,
Friands de frissons au temps de Toussaint,
Quand la terre s'ouvre sur les légendes d'antan.
Les troncs creux content les fables des Frères Grimm.
Aux veillées d'automne, les âmes paient la dîme,
Sueurs froides, effrois, tremblote et jus de frousse,
L'encre des cauchemars lancés à nos trousses.
Si vous ne lisez que ces lignes;
Dans les songes brumeux naissent les pires cauchemars accouchés des échos de vielles légendes. Entre épouvante et farces grimaçantes, les aventures de deux adolescents mèneront vers un secret millénaire ainsi qu'aux rouages de la vie et de la mort elles-mêmes... Suivez donc la plume noire d'Anthelme Hauchecorne entre les citrouilles grimaçantes, et pénétrez sous les chapiteaux de l'abracadabrantesque carnaval !
Des silhouettes grotesques se dessinent, certaines géantes, d'autres lilliputiennes. Elles semblent flotter au ras du sol en cortège de carrures dépareillées, tantôt massives, tantôt faméliques. Dans la brumaille luisent les regards jaunes des forains, prunelles d'une meute de loups, constellation d'étoiles animées d'une faim sidérale....
Gabriel renifle avec défiance, sans doute s'agit-il là d'un simple tour de passe-passe.
Anthelme Hauchecorne
Anthelme
Hauchecorne naît en 1980 dans une famille de la classe moyenne.
Ses études mêlent droit, économie et sociologie, trahissant une passion précoce
pour les mélanges douteux. En 2007, l’auteur obtient le concours d’enseignant
en économie-gestion. Jeune titulaire, son affectation le contraint à quitter sa
Lorraine natale pour rallier le Nord-Pas-de-Calais.
Où qu’il aille, l’encre des mots le suit comme une ombre.
Ses romans touchent au fantastique et aux questions de société. L’auteur
affectionne les univers régionalistes et documentés, multipliant les clins
d’œil aux lieux et aux légendes locales.
Son premier roman, La Tour des
Illusions, prend place en Moselle. Le suivant, Âmes de verre, puise ses racines
dans sa région d’adoption, le Nord-Pas-de-Calais. L’intrigue prend pied dans la
métropole lilloise, entrecroisant déclin industriel, critique de l’inhumanité
urbaine et résurgence de la cosmogonie celte.
Son dernier roman paru, Le carnaval aux corbeaux, ne se départit pas de cette tendance jouissive pour les lecteurs: réadaptation de mythes germaniques, ambiance de grand-guignol grinçant, le tome 1 du Nibelung attend avec impatience son tome 2, à paraitre prochainement, À la Cour des nuits d'hiver sur les étagères de ceux qui y ont déjà sombré !
Son site pour voir et lire des tonnes de documents est par là!
Loïc Canavaggia
“Je suis un illustrateur originaire du sud de la France. Je suis né
à Arles, dans les Bouches du Rhône le 02 janvier 1978 et j’habite actuellement dans
la Marne depuis l’été 2008. J’ai découvert le dessin, comme je
pense beaucoup de personnes de ma génération, avec l’arrivée massive des
animés japonais et autres mangas.
Du haut de mes 8 ans, je me suis pris de passion dans la
représentation de mes héros favoris. J’en ai passé des heures assis sur
mon lit à gratter mes feuilles de papier canson avec comme appuie les 4ème de
couverture de mes albums de Tintin (que Hergé me pardonne). Mon envie de dessin
ne m’a alors plus jamais lâché. Plus tard il a fallu trouver un
métier… trouver sa voie. Je n’ai pas eu l’occasion de faire des études d’art.
J’ai dû m’orienter vers “un vrai métier” comme ils disaient… au grand damne de
ma professeur de dessin. Mais d’une manière ou d’une autre, j’ai toujours
réussi à assouvir ma soif du graphite. Je n’ai jamais arrêté de dessiner pour
mon plaisir."
Ayant déjà produit une vingtaine d'illustrations originales (et toutes
superbes) pour le recueil de nouvelles d'Anthelme Hauchecorne Punk's not dead, Loïc Canavaggia à encore une
fois mis son talent à contribution, cette fois dans Le carnaval aux corbeaux,
sa patte immergeant un peu plus le lecteur dans ce récit aux allures de farces
et attrapes.
Une très bonne interview pour découvrir ce dessinateur talentueux ; ici
Sa page Facebook où vous pourrez contempler ses travaux ; par ici
!
Mathieu Coudray
Mathieu Coudray, alias Maz, est illustrateur et scénariste de bandes dessinées. Il
a signé plusieurs couvertures pour les éditions Argemmios, Quid Novi,
Khimaira, OutreMonde, les éditions Spootnik et pour le fanzine Pietra Liuzzo.
Né en 1980, Mathieu Coudray est dessinateur depuis l'enfance. Il a toujours été attiré par la bande dessinée et, peu à peu, ses influences se sont tournées vers l'illustration de JDR (jeux de rôles).
Très vite, les personnages et les créatures des parties de JDR ont pris forme et vie à travers ses dessins. Puis le besoin de créer une histoire et de l'accompagner en images autour d'une trame heroïc-fantasy s'est manifesté.
A ses yeux, le dessin représente plus qu'un passe-temps, c'est devenu une nécessité, un mode de communication. Du fantastique à la fantasy, en passant par le médiéval et parfois l'humoristique, Mathieu Coudray navigue au gré de ses crayons.
Son Facebook ici, des illustrations dans son compte Deviant art ici, un entretien ici pour découvrir cet illustrateur aux multiples talents.
Le pitch
Ludwig grandit à Rabenheim, un petit bourg en apparence banal. Claquemuré dans sa chambre, il s’adonne au spiritisme. À l’aide d’une
radio cabossée, il lance des appels vers l’au-delà, en vue de contacter
son père disparu.
Jusqu’à présent, nul ne lui a répondu… Avant ce curieux jour d’octobre.
Hasard ? Coïncidence ? La veille de la Toussaint, une inquiétante fête
foraine s’installe en ville. Ses propriétaires, Alberich, le nabot
bavard, et Fritz Frost, le géant gelé, en savent long au sujet du
garçon. Des épreuves attendent Ludwig. Elles seront le prix à payer pour
découvrir l’héritage de son père.
À la lisière du monde des esprits, l’adolescent hésite… Saura-t-il percer les mystères de l’Abracadabrantesque Carnaval ?
Je suis le Roi des ombres, Prince rouge au gris royaume.
J’effraie le loup, je mange tout, je charme les enfants.
Affamé, sans bouche ni poumons, toujours fumant.
Je te protège. Mais si tu me touches, gare à ta paume.
Je me dévore moi-même, mes dents mordent comme le vent.
Ce que
j'en ai pensé
Le carnaval aux corbeauxm'a procuré les mêmes plaisirs qu'un film de mon enfance... Rires, irrévérence jouissive, amusement effrayant ; chaque personnage surnaturel agissant tant pour la farce et lecalembour que par sournoiserie, les personnages normaux tentant de faire avec les nouvelles règles dictées au réel par ces rencontres contre-nature.
Écrit pouvant s'inscrire dans la lignée des plus grands, d'Edgar Allan Poe à Oscar Wilde en passant par Gustav Meyrink,
Baudelaire, Theodor Strom ou même l'univers déjanté de Tim Burton, Le carnaval aux corbeaux est une expérience à part entière difficile à poser sur le papier...
Puisant dans les contes des régions nord-est de la France, l'auteur plonge le lecteur dans un petit village alsacien aux racines médiévales à l'heure de la Totenwoche, ou veillée funèbre, pendant germanophile de l'Halloween celte à la veille de la Toussaint.
Au sein du village de Rabenheim vont se produire des événements étranges faisant remonter à la surface les secrets et petits cadavres d'autrefois. Huis-clos commençant par une rythmique lente pour mettre en place les protagonistes puis les événements, le récit n'aura par la suite de cesse d’accélérer, carrousel devenu fou, rappelant la structure des meilleurs romans de Stephen King.
Corbeaux à trois yeux, diseuse de bonne aventure, attractions et manèges délirants, médiumnité; tout cela entrainera deux amis adolescents dans une spirale folle leur apprenant un peu plus de leur passé. Roman de l'automne, du clair-obscur, rien n'y sera si simple que prévu et tout trouvera une résolution, qu'elle quelle soit.
Le carnaval aux corbeaux, roman fantastique rappelant les classiques du 19iem siècle, est également un magnifique objet par la forme, avec ses illustrations superbes et sa couverture cartonnée grand format. Ainsi, les dessins de Loïc Canavaggia et Mathieu Coudray sont à saluer de part leur qualité mais également pour l'apport immersif qu'ils apportent au récit de l'auteur.
Plumes précises, incisives, chatouillantes ou caressantes par moments, les mots se font puces domestiquées sautant dans des cercles enflammés sous le fouet d'encre du dompteur qu'est Anthelme Hauchecorne. Alternant les descriptions languides de paysages brumeux appartenant à la tradition picturale romantique aux folles cavalcades et pirouettes colorées des forains, l'auteur mène le lecteur au grès de son récit d'une main de maitre, d'un pied aux fesses et parfois en agitant une illusion au détour d'un coin de drap soulevé par une brise mystique...
Nombres de clins d’œils sont faits à diverses croyances populaires entourant la mort et les habitants des mondes entourant celui des vivants. Ainsi, bien souvent, il m'a semblé que certains personnages s'exprimaient en rimes, ajoutant un charme et une mélodie, jouant de la fascination pour le beau étrange, parfois létal, qu'avaient plaisir à retranscrire les artistes appartenant au courant romantique, courant qui s'auréolait des mystères et du mysticisme qui fascinait tant en une époque ou les sciences modernes dessinaient leurs contours.
Fous que nous sommes, pourquoi ne courrions-nous donc pas à notre perte aux coté de Ludwig et Raphaël ? Traçant à l'encre une mélopée digne du joueur de flute d'Hamelin, l'auteur mène nos pas en contant tour à tour les péripéties de ces deux jeunes-hommes attachants de par leurs caractères mais également leurs quêtes personnelles.
L'histoire dense et comportant une fin apportant nombre de réponses du tome un finie, il reste donc à savoir ce que nous proposera l'auteur dans son tome 2. Mais nul soucis quand à ce dernier point ; les lattes grinçantes des parquets de l'imaginaire prolixe d'Anthelme Hauchecorne réservent, soyez-en surs, encore nombre de délices frissonnants !
Je flaire ton odeur, pour ton malheur, halète une vois familière. Tu pues la peur, mon cher admirateur...
En
résumé...
Les plus;
Un bel objet et des illustrations fortes et immersives,
une plume qui conte à merveille,
une histoire fascinante qu'on ne lâche pas,
des personnages touchants et attachants,
une ambiance de conte germanique et de récit surnaturel à la Poe,
un tome 2 de prévu.
Les moins;
Une langue parfois exigeante mais jouissive.
En conclusion;
Pour tous les amoureux de l'humour grinçant et des frissons de l'automne, voici un petit bijoux, une pomme d'amour. D'une plume exigeante et affutée, comme toujours, au service d'un imaginaire truculent, Anthelme Hauchecorne ne détrompe pas les impressions laissées par ses précédentes exactions ! Un régal !
Tandis que sa mère conduit, Gabriel observe Rabenheim affairé dans les préparatifs.
La tradition de la Totenwoche, ou Semaine des morts remonte, para-it-il,
à l'Antiquité.
Sept jours durant, les Rabenheimois observent des règles
farfelues que l'on trouve listées en lettres gothiques sur des panneaux
de bois à l'entrée des maisons ou sur les éventaires des marchands.
Trois mises en gardes mystérieuses qui suscitent les railleries des
adultes, le respect des anciens et la crainte des chenapans.
1. Un bon feu protège ton logis aux heures froides de la nuit.
2. Nul mal n'adviendra aux corbeaux, hérauts ailés du long repos.
3. Puisse la forêt rêver en paix, ses racines embrassent trop de secrets.
Recommandations qui se traduisent par maints usages charmants. Les
échoppes des artisans se remplissent d'objets décorés de corbeaux,
suspensions à accrocher au-dessus des berceaux, flûtes en bois et
mangeoires à oiseaux. Gabriel songe avec délice aux veillées au coin du
feu, à griller des guimauves aromatisées à la fleur d'oranger ou au
sureau. cités dans cet article